À quoi ressembleront les salons automobiles suite à la COVID-19?

Alors que la pandémie de coronavirus continue à avoir des répercussions mondiales sur la vie de tous les jours, de nombreux événements publics, y compris des concerts, des compétitions sportives et des salons automobiles ont été annulés ou reportés jusqu’à nouvel ordre. Pour certaines industries, la COVID-19 représente un mal à prendre en patience; pour d’autres, comme les constructeurs automobiles, il demeure difficile de croire que les événements reprendront leur cours normal. Quels changements devront alors être apportés?

La pandémie annonce-t-elle la fin des salons automobiles?

Si les salons automobiles ont lieu depuis la fin du 19e siècle, leur popularité au Canada et aux États-Unis enregistre une baisse importante depuis les dix dernières années. Grâce à la croissance rapide de l’accès à Internet, le modèle de salon automobile classique et statique ne retient plus autant l’attention des acheteurs. Les conducteurs peuvent plutôt découvrir et comparer les véhicules en ligne en seulement quelques clics, en plus de pouvoir réaliser des essais de conduite chez le concessionnaire sans avoir à débourser le prix d’un billet d’entrée à un salon automobile.

Malheureusement pour les inconditionnels de voitures, la pandémie de COVID-19 empêchera les salons automobiles du monde entier de retrouver leur lustre d’antan. Des restrictions renforcées encadrant les rassemblements publics et le contact entre les personnes dressent des obstacles évidents en matière de santé et de sécurité, mais elles ne marquent pas la fin des salons automobiles; ces derniers devront tout simplement évoluer.

Les salons automobiles après la COVID-19

L’évolution de la situation liée à la COVID-19 restant bien incertaine, il est difficile de prévoir si et quand les salons automobiles de 2021, comme le Salon international de l’auto de Montréal et le North American International Auto Show de Détroit, seront de retour. Il est toutefois raisonnable de supposer que l’époque où des milliers de participants, membres du personnel et exposants se rassemblaient dans de vastes salles, sans mesures de distanciation sociale, est certainement révolue. Si le port du masque, ainsi que des changements concrets aux sites des événements permettraient des interactions sécuritaires, la participation générale aux salons automobiles continuera certainement de s’affaiblir, à moins d’évolutions importantes.

Les constructeurs automobiles proposent des événements virtuels ingénieux pour présenter de nouveaux modèles et entrevoir l’avenir de l’automobile. Le tout nouveau Ford Bronco 2021 a été présenté au public à l’occasion d’un événement en ligne qui a suscité l’intérêt de nombreux membres du public et des médias. Certains exposants ont quant à eux eu recours à des conférences de presse virtuelles en vue de toucher un auditoire mondial. Habituellement dévoilés à l’occasion du New York International Auto Show, les World Car Awards de 2020 (Prix mondial de la Voiture de l’année) ont plutôt été annoncés de façon numérique.

Aussi créatifs soient-ils, de tels événements virtuels ne sont toutefois pas en mesure de mettre les constructeurs et les consommateurs en relation aussi efficacement que les salons automobiles. Même si les coûts de production, d’organisation et de participation sont sans conteste moins élevés pour un événement virtuel, il reste difficile de prévoir si ces économies peuvent compenser l’engouement suscité par un événement classique. Comme l’indiquent les experts, nous devons encore attendre pour voir l’évolution que suivront les salons automobiles, et si cette évolution s’avérera efficace à long terme.

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